Innovation

Purificateurs d’air : détruire les polluants plutôt que les stocker

Purenat propose des filtres pour purificateurs d’air intérieur qui désintègrent les polluants chimiques, mais aussi les microbes.


Le filtre développé par cette start-up utilise les propriétés photocatalytiques du dioxyde de titane (TiO2). Sous l’effet des UV, ce composé détruit tout ce qui est organique : les composés organiques volatils (COV), mais aussi les virus et les bactéries. Ainsi, contrairement aux filtres au charbon actif des purificateurs d’air classiques, qui stockent les polluants, ils restent efficaces sans qu’il soit nécessaire de les remplacer très régulièrement et ils ont un effet antiseptique. L’idée d’utiliser le TiO2 n’est pas nouvelle. Sauf que les premiers filtres qui avaient été commercialisés sur cette base – des textiles imprégnés de nanoparticules de TiO2 – avaient dû être retirés du marché. Le TiO2 avait tendance à se détacher de son support avec le temps, générant une nouvelle pollution de l’air. Natacha Kinadjian Caplat, cofondatrice de Purenat, a résolu ce problème en s’appuyant sur les connaissances acquises lors de sa thèse au Centre de recherche Paul Pascal (CRPP). Elle a mis au point des fils intégrants en leur sein le TiO2. « Performants sur la durée, ils ne relarguent pas de sous-produits polluants, seulement d’infimes quantités de CO2 et d’eau, explique-t-elle. Comme nos filtres sont textiles, donc légers et pliables, ils pourront par ailleurs être utilisés dans des purificateurs plus petits. » Grâce à l’aide de l’ADEME, Purenat est aujourd’hui en phase d’industrialisation : ses premiers filtres sortiront d’usine début 2024.